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Par art le 28 Mars 2024 à 19:21
La joie nous portera de Prescilla Durand, collection Dépendances chez ETT
Les Vosges de maman, les Vosges de mamie, Mes Vosges : trois générations d’adolescentes racontent tour à tour la vie dans les années 50, 80 et 2000. L’école, les parents, le poids de l’autorité, les études, les flirts, les copines, les garçons, l’alcool, les joints, les conscrits, le bal, la fête, les scoot’s, les histoires de famille, les soirées en boîte, les beuveries, les embrouilles, les bagarres, les logements, la ferme puis la ville, avec toujours l’énergie et l’enthousiasme quand même.
La joie nous portera ou avoir 20 ans dans les Vosges : une écriture vive pour une chronique cash de la vie adolescente.
Prescilla Durand est née en 1990 au coeur des Hautes-Vosges. La joie nous portera est son premier roman.
Collection «Dépendances' chez ETT
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Par art le 13 Juillet 2023 à 09:51
« Ici, on sera toujours le paysan de quelqu’un. On baissera toujours la tête devant un Don Alessandro et mes enfants feront la même chose et c’est insupportable. Mais d’un autre côté, c’est chez nous ici, hein Don Francesco ?. Ici je me sens à ma place, mais après ce que j’ai fait, y’aura pas un patron qui m’embauchera, alors partir c’est la bonne décision, hein Don Francesco ? »
Quand la vie devient trop éprouvante, sans perspectives, sans espoir, Gaétano, ouvrier agricole, se pose la question de quitter lui aussi son village des Abruzzes, pour faire vivre sa famille.
Bruno Ricci livre ici un récit sensible, émouvant, lumineux et régénérant, où tout recommence avec une tomate.
ETT Collection Dépendances
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Par art le 14 Mars 2023 à 19:04
Prologue
Irène est morte aujourd’hui, 31 décembre 2022. Je l’appelle
par son prénom car pour moi elle ne fut pas seulement une
grand-mère. Certes elle m’a souvent gardée quand j’étais petite.
Ma mère, Marie, sa fille aînée, avait soudain décidé de
travailler. Elle s’était rassurée en me confiant à cette femme
tranquille, bien ancrée dans une vie bourgeoise et familiale. Sa
propre génitrice.
Je garde depuis l’enfance un lien particulier avec Irène. Devenue
adulte, j’apprends à déceler des failles dans sa carapace
de dame qui va toujours bien. Bien sûr je ne sais pas tout.
Parfois je devine.
Irène détestait les festivités de la Saint-Sylvestre. Elle trouvait
que ça sonnait faux, qu’on faisait semblant d’être joyeux. C’est
sûrement pour ça qu’elle a pris la tangente dès aujourd’hui.
Je lui avais pourtant promis de rester auprès d’elle en sirotant
quelques coupes de champagne. Selon nos vieilles habitudes.
Elle se disait bonne vivante angoissée ou bien mélancolique
joyeuse. Je crois être née sous la même étoile.
J’ai quitté mon époux il y a trois mois. Depuis, je vis chez
elle. Les fenêtres de ma chambre donnent sur le fouillis de
verdure de son jardinet. Je me sens bien ici. Presque sereine.
12
Mon mariage idiot n’aura pas duré plus de six mois. Maman
m’en veut après tous les frais inutiles d’une réception grandiose
et surtout pour le qu’en-dira-t-on. Épinal est une petite ville
de province où on aime dégoiser sur son prochain. Irène elle,
sourit de mes folies. Elle ne me voyait ni en « femme de » ni
en mère comblée avec deux ou trois marmots. Elle avait cent
fois raison. Bientôt je m’en irai. Le plus loin possible. La seule
qui me retenait encore ici n’est plus, alors…
Je déteste écrire. Dès l’école primaire j’ai du mal à formuler
mes émotions, à raconter une histoire. Alors si je me fends de
quelques lignes, c’est pour honorer la mémoire de ma grandmère
et la faire découvrir. Je ne sais pas encore à qui. Les lecteurs
apprendront qu’elle n’était pas aussi lisse qu’elle en avait l'air.
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Par art le 8 Janvier 2023 à 10:47
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